Introduction : Les maladies chroniques sont des affections de longue durée, qui, en règle générale, ont une évolution lente selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ces maladies nécessitent un traitement au long cours dans un cadre pluridisciplinaire et un suivi régulier avec des changements de comportement et de mode de vie. Mais de nos jours nous assistons à des échecs thérapeutiques. L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est une meilleure alternative pour minimiser les échecs thérapeutiques, cependant seule une bonne connaissance de la part du personnel soignant permettra d’atteindre ces objectifs.
Objectif : Evaluer le niveau de connaissance du personnel du CHU du point G sur l’éducation thérapeutique des patients présentant des maladies chroniques.
Méthodologie : Il s’agissait d’un échantillonnage par commodité avec recrutement systématique de tous les volontaires. Il a concerné les membres du personnel soignant (médecins, spécialistes, médecins généralistes, faisants fonction d’interne, infirmiers, assistants sociaux) du CHU du Point G sur une période allant du 01 avril 2020 au 31 octobre 2020.
Résultats : Nous avons inclus 90 personnes /199 soit un taux de participation de 45,22 %. Le sex-ratio était de 2,75. La tranche d’âge de 20 à 30 ans représentait 58,89%. Les internes représentaient 52,22% dans notre population d’étude. Soixante-neuf (69) enquêtés soit 76,67% du personnel avouaient avoir participé à l’ETP. Ils affirmaient dans 73% des cas être tout à fait d’accord que l’ETP soit considéré comme faisant partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge d’un patient atteint de maladie chronique. Pour la majorité des enquêtés (96,67%), l’ETP représentait une information sur la maladie et sa PEC. La majorité du personnel enquêté pensait que les bénéficiaires des séances d’ETP étaient les patients atteints de maladies chroniques (98,89%) suivi des familles du patients (81,11%). Selon les enquêtes les séances d’ETP devraient être individuelles et collectives dans respectivement 41,11% et 28,9% des cas. Les maladies chroniques (96,67%), la mauvaise observance (90%) et l’annonce du diagnostic (82,22%) étaient les plus cités comme conditions de réalisation des séances d’ETP. Pour 78% des soignants interrogés, le nombre de séance d’ETP à proposer sera adapté selon les besoins du patient. L’animation des séances d’ETP était le rôle le plus attribué au personnel soignant par les personnes enquêtées (86,67%). Selon les attitudes et pratiques de l’ETP : 08,89% des interrogés avaient pu donner une bonne réponse sur les étapes d’ETP et 10,00% de bonne réponse sur de l’utilité du diagnostic éducatif.
La majorité des soignants (95,56) envisageaient intégrer l’ETP dans leurs pratiques futures.
Conclusion : Dans la grande majorité des cas le personnel soignant affirmait que l’ETP est considéré comme faisant partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge d’un patient atteint de maladie chronique.
Mots clés : Soignants/ Maladies chroniques/ ETP