Editorial Place du médecin généraliste dans la prise en charge des maladies systémiques
Madoky Magatta DIOP, Adama BERTHE, Demba DIEDHIOU, papa Souleymane TOURE, Sara Boury GNING, Souaïbou NDONGO, Abdoulaye POUYE, Mamadou Mourtalla KA

Résumé

Le médecin généraliste (MG) également appelé médecin de famille ou omnipraticien selon les régions du monde, a la latitude de consulter, suivre, traiter et/ou référer tous les patients sans limite liée à une pathologie, un organe ou au sexe. En dehors de la Pédiatrie, voire de la Gynécologie, le MG est le médecin traitant de nombreux malades. Il a ainsi, obligation de développer toutes les compétences requises pour être efficient. Le vocable omnipraticien sied beaucoup plus aux toutes premières générations de MG qui avaient un large éventail de capacités, jusqu’à «savoir tailler la barbe…. ». Dans les années 80 les spécialités médicales ont connu un essor qui a semblé donner moins de considération au MG par rapport à ses confrères. Nous allions même dire par rapport à ses « collogues » eu égard au suffixe qui était alors très prisé (endocrinologue ; cardiologue ; gastroentérologues…). Les spécialistes ont, cependant, été très vite submergés par des consultations que pouvaient valablement prendre en charge, les MG, en amont. L’importante position,premier rang, des MG a encore été illustrée par leur rôle dans la pandémie à covid-19. Toutefois ; cette performance, portée par d’illustres pionniers (MG), est due à un renforcement permanent des capacités grâce à la formation médicale continue (FMC). Celle-ci étant une obligation pour tout médecin. Aussi, malgré les nombreuses contraintes professionnelles, le MG a constamment exprimé son désir de formation. Au Sénégal, lors d’une enquête, la médecine Interne (MI) était la première spécialité où le souhait du MG était orienté pour une FMC. Il s’agit donc d’un vœu qui ouvre sans nul doute la voie à un échange de bons procédés. En effet, la MI, encore peu connue sous nos cieux, a pour vocation, entre autres, de s’occuper de maladies systémiques (MS). Celles-ci sont des affections hétérogènes avec des signes d’appel pouvant concerner tous les organes. Cette nécessité de collaboration a été bien décrite, il y’a plus de dix ans, comme « des combats aux enjeux partagés ». Ainsi, les axes de travail sont divers et variés avec possibilité d’usage de ligne téléphonique pour des astreintes de MG en accord avec les services de MI. Le renouvellement et la surveillance des traitements au cours de la maladie lupique, de la sarcoïdose ou du syndrome de Sjögren, constituent aussi des exemples de collaboration (MG ; MI). Une longue liste, concernant pareilles illustrations est disponible, articulée autour de thèmes pertinents de recherche dont l’objectif, final et commun aux 2 branches de la Médecine, est l’amélioration de la qualité de vie des patients. En toute confraternité avec la MI, le MG a une place essentielle dans la prise en charge des MS.

article Intégral

Tiendrenbeogo WJ. Evaluation des besoins en formation médicale continue des médecins généralistes dans la région de Dakar. 2008 Thèse med2. Beylot J. Médecine générale, médecine interne. Des combats aux enjeux partagés. 2009 rev med int3. Kane BS. La médecine interne pour le Grand public. 2019 Rafmi

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