L’Afrique subsaharienne est confrontée à l’augmentation de la prévalence des maladies systémiques pendant que les biothérapies y sont peu utilisées. Cette enquête a pour objectif d’évaluer l’état de connaissance de ces molécules, leurs disponibilités et les freins à leur utilisation.Il s’agit d’une étude descriptive, transversale, réalisée de Décembre 2021 à Juin 2022, auprès de médecins spécialistes en Afrique subsaharienne.Nous avons inclus 50 praticiens, répartis dans onze pays. La majorité était des Praticiens Hospitaliers (80%). Certains (46,9%) suivaient plus de 25 patients nécessitant une biothérapie. La polyarthrite rhumatoïde, le lupus, la sarcoïdose étaient fréquemment rencontrés. Le Rituximab était le plus disponible (52%), suivi des anti-TNF (4%). La majorité des praticiens (56,1%) n’avait jamais utilisé de biothérapies. Par commande directe à l’étranger, 28% des praticiens obtenaient les molécules. LeRituximab (1g) est acquis à plus de 300000Francs (457 euros ) dans certains pays . Laplupart des produits étaient inaccessibles par lespraticiens pour plusieurs raisons : couts élevés(91%), absence de subvention, méconnaissancedes produits (78%). Les praticiens exprimentla nécessité de prévenir l’exacerbation deshépatites virales , de la tuberculose et du VIHlors de l’utilisation des biothérapies.Cette étude a montré que les biothérapies sont peu disponibles dans nos contrées. Toutefois, en vue des progrès obtenus dans les moyens diagnostiques, la mise en place de registres internationaux, nous permettra de proposer des recommandations pour accompagner l’utilisation des biothérapies en pratique courante, adaptées à nos réalités locales. Mots clés : Biothérapie - Afrique subsaharienne - maladies systémiques.