La rage en Afrique, maladie oubliée ou négligée – le cas d’une ville en Afrique de l’Ouest

A. K. Traoré, O. Kane, L. Diarra

Résumé


Objectif : Ce travail visait à décrire les caractéristiques de la rage en milieu urbain(Bamako). Il s’agit plus spécifiquement de calculer la prévalence de la rage dans la zone d’étude

Méthodologie : Une étude transversale a été menée à partir des dossiers des patients ayant consulté au Centre antirabique après exposition et suspicion de rage humaine de janvier 1995 à décembre 2011.

Résultat : quatre-vingt-neuf cas de rage humaine ont été recensés sur une population estime de plus 1 809106 d’habitants, soit une prévalence de 5 cas 100000 habitant par an. La tranche d’âge la plus touchée était celle de moins de 15 ans. L’animal en cause des cas de rage humaine était le chien dans 91 % cas. Pour les morsures 62,2% ont été évaluées grade II de l’OMS, 33% ont effectué prophylaxie post exposition. Le délai entre la morsure et les premiers symptômes allait de 3 à 4 semaines dans 61 cas sur 89 (68%), Celui entre le début des premiers signes et le décès était de quatre jours. Le diagnostic de rage humaine a été évoqué sur des arguments cliniques : agitation et hydrophobie mortelle en quelques jours, suite à la morsure d’animal connu ou non.

Conclusion : des progrès restent encore à faire pour évaluer la réelle incidence de la rage au Mali.


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