Déterminants de la consommation excessive de boissons sucrées et d’aliments frits chez les élèves des lycées de la ville de Bobo Dioulasso (Burkina Faso)

Tene Marceline YAMEOGO, Issiaka SOMBIE, Bazoumana COULIBALY, Mireille M D TAPSOBA, Carole G KYELEM, Alassane ILBOUDO, Djingri LANKOANDE, Abraham BAGBILA, Macaire S OUEDRAOGO, Joseph Y DRABO

Résumé


Résumé Introduction: L’alimentation, en particulier quand elle est trop sucrée ou trop grasse, est un déterminant majeur des maladies chroniques non transmissibles. L’objectif de cette étude était de déterminer la fréquence et les facteurs associés à la consommation excessive de boissons sucrées et d’aliments frits chez les élèves. Matériels et Méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale descriptive qui s’est déroulée du Mars à Avril 2016, auprès des élèves des classes de 6ème, 3ème et Terminale des lycées publics et privés de la ville de BoboDioulasso. Les méthodes d’enquête alimentaire étaient le rappel des dernières 24 heures associé au questionnaire de fréquence de consommation. La consommation excessive de boissons sucrées était définie par la consommation de plus de 3 sucreries (soda) ou jus sucrées par jour (̴ 33 cl x 3) ; celle d’aliments frits  par la consommation de plus d’une ration d’aliments frits/cuits dans l’huile par jour. Résultats : Au total, 1993 élèves ont fait l’objet de cette enquête. L’âge moyen était de 17,5 ± 3,6 ans et le sex-ratio de 0,7. La consommation excessive de boissons sucrées et d’aliments frits était notée chez 12,7% (n=253) et 28,2% (n=561) des élèves, respectivement. Les facteurs associés à la consommation excessive de boissons sucrées étaient : le sexe féminin,  la sédentarité, le désir de grossir, la corpulence maigre ou normale de la mère et la prise de petitdéjeuner ; ceux associés à la consommation excessive d’aliments frits étaient le sexe féminin, être en 6ème ou 3ème, la pratique d'activité physique et la prise de petit-déjeuner. Par contre, fréquenter un lycée privé, avoir une mère de corpulence normale et une concordance entre l’image de soi et le statut pondéral réel  étaient protecteurs vis-à-vis de la consommation excessive d’aliments frits. Conclusion : Cette étude a mis en évidence que manger trop sucré et trop gras concernait respectivement 1/10 et 3/10 élèves de la ville de Bobo-Dioulasso. Les principaux facteurs modifiables de ces habitudes alimentaires comprenaient le niveau d’études, la composition du petitdéjeuner et l’influence des mères. Un programme d’intervention de type Communication pour le Changement Continu de Comportement, adressé aux élèves et à leurs mères contribuerait à améliorer cette situation. Mots Clés : Malnutrition, Prévention cardiovasculaire, Sujet jeune, Ecole.

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Références


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